Le challenge de la diversité éthnique

octobre 13th, 2016 no comment

La reconnaissance pluriethnique et pluriculturelle concerne non seulement les indiens, mais aussi les noirs et les descendants des populations afrocaribéennes. L’article 7 de la nouvelle Constitution de 1990 stipule que l’Etat reconnaît et protège la diversité ethnique et culturelle de la nation colombienne. Dix-sept autres articles reconnaissent les droits des indiens ou des minorités ethniques en général, parmi lesquels: accession à la nationalité colombienne des indiens se trouvant sur des territoires limitrophes de la Colombie et faisant partie de groupes ethniques transfrontaliers ; élection de deux sénateurs dans le cadre d’une circonscription indienne nationale ; cinq députés représentants des minorités ethniques ; reconnaissance des territoires indigènes avec les mêmes facultés que d’autres collectivités territoriales… La nouvelle Constitution donne une légitimité à ce mouvement qui, depuis plusieurs années, tente d’articuler droit et pratique sociale. Reste toujours la préoccupation de savoir quelle application est possible dans une société en pleine crise. ” Au Mexique, un droit alternatif voit le jour. En effet, la marginalisation d’une partie de la population, due aux inégalités croissantes, a fait naître des groupes de personnes défavorisées qui se sont regroupées et se sont organisées en marge des règles du jeu habituel. Elles élaborent leurs propres règles et leurs propres pratiques collectives, répondant à des demandes concrètes. Certains de ces groupes sont devenus si importants que l’Etat les considère comme des interlocuteurs, reconnaissant ainsi l’existence d’un droit alternatif. Dans la Rome antique déjà, le droit alternatif conçu comme un ensemble de pratiques légales parallèles au droit établi existait. Au Mexique également, l’EZLN8 lutte pour créer une organisation autonome et interne à chaque collectivité, qui serait ainsi régie par ses propres règles de fonctionnement. Face à l’ampleur du mouvement, le gouvernement a déjà cédé sur quelques points. L’acception de la double culture peut passer également par un enseignement bilingue conciliant langue officielle et langue vernaculaire dans les écoles ; à condition bien sûr que la reconnaissance des minorités culturelles ne s’accompagne pas de l’exclusion des autres ; il s’agit d’assurer la coexistence des cultures par l’intermédiaire de l’école. Source: challenge commercial.

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