Ariane et la conquête spatiale

janvier 6th, 2017 no comment

Ariane 5 ME serait dans un tel schéma un jalon qui pourrait être suivi par d’autres de nature à améliorer encore le rapport coût/performance de ce lanceur (simplification par exemple de la structure des boosters solides et du moteur à propulsion liquide de l’étage principal, en plus de la modernisation de l’étage supérieur programmé dans le cadre de la rénovation à mi-vie d’Ariane 5). Cette configuration modernisée et simplifiée d’Ariane 5 (post-Ariane 5ME) pourrait servir de base à une déclinaison modulaire d’un ou deux lanceurs de gamme de puissance inférieure plus à même de répondre aux besoins institutionnels tels qu’ils se présentent en Europe (rappelons que la tendance à la miniaturisation des satellites institutionnels n’est pas universelle et systématique, comme l’atteste l’exemple américain depuis quelques années ; à certains égards, elle peut aussi s’interpréter comme la conséquence de la faiblesse des budgets européens relativement aux budgets en vigueur aux États-Unis). Mais on peut aussi imaginer qu’une nouvelle version d’un lanceur de la classe Ariane 5 dérive par le haut d’un modèle de base qui serait une Ariane 6 à puissance augmentée. Si l’Europe devait toutefois faire le choix de ne plus se doter à l’horizon 2025 d’un lanceur offrant les capacités d’Ariane 5, l’Europe pourrait par exemple disposer à terme d’une Ariane 6 (4 à 6 t extensible à 8 t en GTO) et d’un Véga « + » à capacité améliorée pour les charges utiles inférieures. Il n’est pas non plus interdit de penser que cette famille de lanceurs aille le cas échéant jusqu’à une version de capacité analogue à Ariane 5 faisant appel à des éléments communs à Ariane 6 et Véga, dès lors que le besoin s’en ferait sentir, par exemple au titre d’une contribution européenne à une démarche de coopération avec les USA dans le domaine de l’exploration (qui supposerait, soulignons-le à nouveau, que l’Europe conserve une capacité de lancement d’une charge utile d’au moins 20 tonnes en orbite basse). Source: Vol en Apesanteur.

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