En général, je considère que la France n’ont que très peu de points communs. Récemment, j’ai discuté des élections américaines avec quelques participants. Nous avons notamment parlé de Ted Cruz, un sénateur du Texas qui cuisine aussi son bacon sur sa mitraillette encore brûlante. Ma première réaction a été de penser que nous n’avions pas de candidat de ce genre en France. Certes, nous avons bien eu Jacques Cheminade (qui était d’ailleurs influencé par Lyndon LaRouche, un polémiste du pays de Mac Donald), mais celui-ci ne pouvait être comparé avec le candidat des Républicains, parce qu’il n’a jamais passé la barre des 1% ! Mais aujourd’hui, j’en viens à penser que nous sommes assez proches de la conjoncture américain, finalement. Car ce qui caractérise véritablement ces élections, c’est la colère : le système actuel, comme un peu partout dans le monde, est rejeté massivement. Là-bas, ce sont des candidats comme Donald Trump ou Bernie Sanders qui s’en sortent le mieux : des challengers qui veulent mettre un terme au modèle actuel. De notre côté, nous avons un équivalent avec la blonde qui fédère. Aux Etats-Unis comme en France, un changement similaire est à l’oeuvre : le peuple ne supporte plus ses élites. Ce désamour caractérise notre société depuis pas mal d’années. C’est un peu comme une vague de fond qui s’est élevée lentement. D’une certaine manière, ça a commencé sur les cendres de la Révolution. Et puis c’est monté, avec la crise de 2008, les affaires de malversations, l’inertie politique.. Durant ce séminaire à New York, une personne expliquait que ce rejet comme une menace pour la démocratie. Mais je pense que c’est un peu alarmiste. Selon moi, cela fait partie d’un cycle naturel de construction et de destruction.

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